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funky town
私たちの間で歓迎

Funky Town, c'est une ville, au Japon. Puis, une explosion, une brèche, un monde parallèle, des monstres, un mur qui se construit, une histoire qui s'enflamme, une population qui se chamaille sur des sons groovy et disco. Tu n'as rien compris ? Très bien, tu peux aller lire le contexte et les intrigues !


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banri
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somewhere over the rainbow // fox red UNE OEUVRE DE banri Dim 24 Mar - 18:19
somewhere over the rainbow // fox red WPT1DgKz

Quelques minutes avant la tempête encore, la mer était paisible. Le bateau creusait derrière lui des sillons blancs qui se perdaient en petites ridules chatouillant un immobile horizon. Le spectacle avait fini par lasser la plupart des passagers, qui préféraient profiter des attractions proposées par la compagnie de croisiériste, mais j'étais resté accoudé, fasciné et conscient de la fragilité de la rambarde épaisse qui m'empêchait de tomber à l'eau. Je feignais de craindre les profondeurs océaniques qui chantaient leur charme comme des sirènes sous les eaux, mais je n'avais pas prévu que le ciel serait celui qui me noyait. J'avais été l'un des premiers à rejoindre les canots de sauvetage, au cas où le navire sombrerait, mais les éléments s'étaient déchaînés avant, le ciel avait pris la place de la mer, les eaux salées s'étaient mises à pleuvoir et les nuages orageux nous avaient engloutis. Juste avant que l'écume ne vienne me boucher le nez, je songeais avec un étrange soulagement fataliste que j'avais bien eu de la chance que ce fût moi, et non mon frère, qui avait été sélectionné pour cette croisière, et que j'allais pouvoir mourir en paix.

Mais je n'étais pas mort, pas encore : la mer m'avait recraché comme un pépin dans une orange, en me laissant trempé dans le sable d'une île dont je n'avais jamais entendu parler. J'avais du bol, j'étais entier, et sans la moindre égratignure, comme je le constatais tandis que j'enlevais mon t-shirt pour l'égoutter. Mais nombre d'autres passagers n'avaient probablement pas eu ma chance. Une basket abandonnée traînait à quelques pas de moi, sans que je puisse identifier son propriétaire. Je préférais ne pas y penser.
L'île ne semblait pas bien grande : j'apercevais la carcasse abandonnée de notre bateau d'un côté, son ombre sinistre coupant la vue sur la mer, tandis que de l'autre côté, la plage s'incurvait au bout d'une vingtaine de mètres avant que l'eau ne reprît ses droits. C'était trop peu pour faire des conclusions hâtives, mais je pensais que je n'allais pas avoir beaucoup de chemin à faire pour trouver les autres survivants, ce qui me consolait un peu. J'enlevai le sable de mes propres baskets avant de me mettre à la recherche des autres victimes.

Je ne trouvai pas grand-monde sur cette île abandonnée, et pas grand-monde d'utile : cinq enfants hagards, qui ne comprenaient pas vraiment la situation dans laquelle ils se trouvaient et hésitaient à s'égosiller sans la présence rassurante de leurs parents pour les gronder, trois papis bouchés qui s'époumonaient à sortir des complaintes trop essoufflées pour que je les comprisse, une mamie qui sanglotait doucement parce qu'elle avait perdu son caniche, et un jeune homme de mon âge à peu près qui, contrairement aux autres, avait l'air de pouvoir s'en sortir. Des autres, nulle trace.

« Est-ce que quelqu'un est blessé ? » demandai-je, un sourire enjoué sur le visage afin de les dérider.

Personne ne répondit : la petite équipée semblait vraiment morose, terrassés par une situation qu'ils devaient trouver désespérée, mais ils ne dégoulinaient pas de sang ou d'autre liquide visqueux. C'était bon signe. Le moral remonté, je poursuivis :

« Est-ce que quelqu'un a une idée de ce qu'on fait ? »

banri
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